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Pour la journée internationale de la femme 2014, Julie Gayet, Alexandre Astier et la réalisatrice Lisa Azuelos sont réunis dans un film de fiction. Un court-métrage choc de 4 minutes pour dénoncer les mariages forcés, à l'occasion de la journée mondiale des droits des femmes samedi 8 mars. Ce micro-format en noir et blanc raconte l'histoire d'une petite blonde aux yeux bleus (Adèle Gasparov), dans un quartier chic de Paris, qui de retour chez elle après l'école, se voit offrir par sa mère (Julie Gayet) une jolie robe blanche.
Une fois apprêtée et maquillée, son père (Alexandre Astier) la complimente: "une vraie petite femme". Puis la voilà conduite par ses parents en voiture à la mairie, où elle se retrouve, devant une centaine d'invités enjoués, mariée à un homme d'une soixantaine d'année, qui finit par la violer.
Ce film dérangeant de 4 minutes, intitulé "14 millions de cris", veut dénoncer les mariages forcés. Selon le Fonds des Nations Unies pour la population, 14,2 millions de filles de moins de 18 ans seront mariées de force chaque année entre 2011 et 2020 dans les pays en voie de développement (Afrique subsaharienne et Asie du sud principalement). En France, 70.000 filles seraient concernées.
Cette année encore, le 8 mars marquera la Journée internationale des femmes. En 2014, nous nous mobiliserons autour du thème «Des clés pour toutes».
À bien des égards, l’égalité entre les femmes et les hommes est bien loin d’être atteinte. Il nous manque, en effet, des clés essentielles à la réalisation de notre projet féministe, soit celui de redéfinir notre société avec nos forces et nos capacités proprement féminines.
L'une de ces clés est «la conciliation travail-vie personnelle », c’est-à-dire la conciliation des responsabilités familiales, sociales et professionnelles à laquelle toutes les femmes sont confrontées. La nécessité que la société se dote d’une telle politique est devenue une évidence pour laquelle nous devons lutter. La société dans son ensemble ne peut que sortir gagnante d’un processus qui mènera à une politique favorisant un meilleur équilibre dans le quotidien des femmes.
C’est pourquoi le 8 mars 2014 doit devenir une date charnière dans la concrétisation d’une politique de conciliation «travail-vie personnelle» proactive et structurante.
Ainsi, je vous souhaite que cette journée puisse constituer un moment de réflexion privilégié pour penser à ce que nous souhaitons avoir comme clé, en tant que femmes, afin de nous réaliser pleinement. Nous espérons que vous porterez fièrement la broche à l’effigie de la Journée internationale des femmes et que vous afficherez fièrement le visuel de la campagne.
En toute solidarité,
Michèle Boisclair
vice-présidente et responsable
du secteur Condition féminine
Odi Wane